I know there's something that
you're dying to tell me
Quand je me réveille, ma mâchoire me lance. J'y porte ma main au côté gauche, là où on m'a frappé. Ça me fait mal. Je pense avoir un bleu. Je me lève et vérifie devant le miroir de la salle de bain. Oui, j'ai un bleu. Je regarde mon tibia et m'aperçoit que j'en ai un aussi ici. Bon. Ce n'est pas grave. Je ne suis plus très habituée aux bleus depuis que j'ai arrêter de faire du skate. Il y a deux ans. Quand j'était en sixième et qu'on a commencé à vraiment m'humilier.
J'avais l'habitude d'aller au skate park un peu tout les jour après les cours. Quand mes camarades l'ont découvert, ils sont venus me voir. Au début, ils ne s'en tenaient qu'aux moqueries. Je les ignoraient, mais rentrais chez moi de plus en plus tôt. Puis, ils ont commencé à venir me frapper, me faire rater, me prendre mon skate board et le balancer à plusieurs mètres pour le casser. J'était plutôt menue et ne savais pas très bien me défendre. Je n'arrivait pas à rattraper mon skate à temps, et ils ont fini par me le casser. Depuis, je n'en ai plus fait. Mes parents voulaient m'en acheter un autre, mais j'ai refuser. Je ne m'en servirais plus, puisque depuis ce jour, je rentre directement chez moi et ne sors toute seule que pour aller en cours. Mais faire du skate me manque. C'était vraiment quelque chose qui me plaisait.

Je vais dans le salon. Ils dorment toujours par terre. Ils ont un peu bougé, mais aucun d'eux ne s'est réveillé. Les restes de cartons de pizzas et de canettes de bière et de Pepsi sont toujours là, renversées. Le salon ressemble à une porcherie. Je regarde l'heure sur ma montre. 10h25. Je me laisse tomber sur le canapé. Et dire que normalement, à cette heure, je devrais être en cours d'anglais. Je suis bien contente d'être restée finalement. Ce week-end, c'est Noël, et on n'a toujours pas de sapin. On devrais normalement le fêter ici, quand la maison sera bien vide. Mais je ne sais pas trop. Peut-être que cette année, ce seras un Noël bâclé : pas de sapin, des cadeaux pas emballés, un kebab en guise de repas de Noël.
J'ai déjà passé un Noël semblable il y a deux ans, quand on a aménager ici. On a passé toute la journée dehors, à Londres, où j'habitais avant, à ce balader de vitrines en vitrines, le portefeuille bourré de fric pour s'acheter ce que l'on voulait, n'ayant pas acheter les cadeaux plus tôt. On les a emballé dans le magasin, les a transporté dans le sac prévu à cet effet, puis on est allé manger dans un restaurant. Enfin, si un Nando's c'est un restaurant... Niall voulait absolument y aller. On a ouvert les cadeaux dans le resto. On a fait genre d'être surpris par les cadeaux reçus. Personnellement, les Noël comme ça ne me dérange pas. Ils sont tranquilles, sans personnes d'autre que nous six, détendus. Rien à préparer, à planifier. Je recommencerais volontiers un Noël comme celui-là.
Ne sachant pas quoi faire, je prends l'ordinateur portable. Je le pose sur mes genoux et l'ouvre. Il n'est pas éteint. Il me demande le mot de passe de la session de mes parents. Je connais le mot de passe : Larry. Je ne sais pas qui est Larry. Ce devait être un de leur amis d'enfance. Je ne leur ai jamais posé la question, car ils ne sont pas sensé savoir que je connais ce mot de passe. Je me retrouve sur YouTube. La vidéo que mes parents regardaient avant que je ne débarque dans le salon. Elle se met en route toute seule, signe que Harry ne l'avait pas mise en pause. C'est une chanson. Une vielle chanson à en déduire par la date de mise en ligne: 20 septembre 2012. Cette chanson avait presque 18 ans ! À en croire le nombre de vues, Live While We're Young des One Direction - comme le disait le titre - devait être hyper tendance à l'époque. "And live while we're young !" disait celle-ci.

La ressemblance entre les cinq chanteurs et les garçons m'a tout de suite frappée. Je rêve ? On dirait eux à l'adolescence. Je n'en revient pas. Je ne peux pas en croire mes yeux. Non, ce ne sont pas eux. Ce n'est pas possible.
Soudain, je perçois du mouvement sur le sol. Je referme vite le portable et le pose à côté de moi, comme si de rien n'était. Liam se réveille, et, essayant de se relever, réveille en même temps Zayn. Celui-ci arrache un grognement de douleur à Harry en voulant se relevé, posant une de ses mains sur l'omoplate de mon père. Liam, debout, chancèle avant du retrouver l'équilibre. Zayn se sert de lui pour se relever.
- Alors, je leur lance, bien dormi ?
- Hein ? (Liam plisse les yeux comme pour mieux comprendre) Euh... Ouais. Non. Je sais pas...
- Il s'est passé quoi ? se demande Zayn.
Harry se retourne et se retrouve sur le dos, une main sur son front.
- J'ai un putain de mal de tête... se plaint-il.
- Nan, sans blague ? Vous étiez saouls comme... Comme je sais pas quoi. En vérité, je vous ai un peu aidé, mais bon, le reste du travail, c'est vous qui l'avait fait.
- Roh, non, t'es chiante Jenny ! me gronde Hazza. Je t'ai déjà dis que c'était pas bien, après on se sent mal... T'aime bien nous voir comme ça ?
Il essaye de me rendre coupable. Mais ça ne marche pas.
- Là, comme ça, non. Mais hier soir, oui.
- Et on a fait quoi hier soir pour se retrouver à dormir par terre ? demande Lou. Euh... dégage Niall. (Il le repousse sur le côté et se redresse. Niall grogne.)
- Oh ! lui sourie-je. Si tu savais !
Harry se redresse, Louis se lève, aidé par Zayn. Niall se réveille doucement, mais reste allongé. Liam vient me rejoindre sur le canapé, pose sa tête contre le dossier et ferme les yeux. Ils sont tous fatigués et encore dans les vapes. Zayn va dans la cuisine, je ne sais pour quoi faire. Louis aide Harry à se relever. Celui-ci mis sur patte enlace mon père.

- Je me sens trop mal, Lou...
- Ouais, moi aussi, mais ça va passer.
- Pourtant, t'es pas celui qui était le plus bourré Pa' Hazz' ! je lance d'un air malicieux.
- Je pense que c'est Niall, dit Zayn, pointant l'Irlandais du doigt (encore par terre) en sortant de la cuisine avec une bouteille d'eau.
- Sûrement...
Je repense à la vidéo que j'ai vu avant leur réveil. Et si c'était bel et bien eux qui chantait et s'amusait dans le clip ? Et si c'était bel et bien eux, les "One Direction" ? Cela veut-il dire qu'il m'ont caché pendant 14 ans leur énorme succès dans la musique ? Impossible. Jamais ils ne m'auraient fait ça. Pourtant, cela expliquerais bien pour quoi ils refusent de me montrer des photos d'eux quand ils étaient jeunes...
- Bon, je vais me recoucher, déclare Liam.
- Moi, je vais prendre une douche.
- Moi, je regarde la télé, dit Zayn en prenant la télécommande et s'assaillant sur le canapé, à ma droite, posant l'ordi par terre. (Il allume la télé sur une chaine pour enfants qui passe un dessin animé vieux comme le monde racontant les aventures complètements débiles d'une éponge...)

- Pareil. (Louis s'assoit à ma gauche.)
- Et moi, dis-je en me relevant, je vais dans ma chambre. Vous puez encore la bière.
Je m'allonge sur le lit. Cette découverte musicale me trouble énormément, à vrai dire. Je ne sais pas quoi penser. Je n'ai jamais entendu parler de ce groupe. En même temps, là où j'aurais pu en entendre parler - c'est-à-dire dans les journaux, les magazine, les infos, etc - et bien, ce sont ce genre de choses que nous n'achetons jamais où ne regardons jamais. Mais parents en ont horreur pour je ne sais quelle raison. C'est la où ma théorie de leur passé musicale intervient. Ils en ont horreur car ils en ont trop entendu parler et subit les conséquences dans le temps. Mais alors, pourquoi me l'avoir caché ? Pourquoi m'avoir caché que mes parents et mes "oncles" étaient des célébrités mondialement connue dans leur jeunesse ? Oh !! Et j'oubliais, heureusement que mon portable vient de me le rappeler : la veille de Noël, c'est aussi l'anniversaire de Lou. Faut que je lui achète un truc...
Pendant la semaine, on est rarement sortis, et ma découverte me trottais tout le temps dans la tête. Mes oncles ne sortaient que le soir, sûrement pour aller dans un pub et se saouler en compagnie des gens qu'ils ont l'habitude de rencontrer là-bas. Je voyais bien que mes parents essayaient de ne pas trop sortir ou de me faire sortir. Il regardaient souvent par la fenêtre, en tout cas, beaucoup plus de fois que d'habitude; toutes les cinq minutes. Ils ne sont sortis qu'une fois, pour faire les courses. Je voyais bien qu'il faisait tout pour que je ne sorte pas de chez moi. Si c'est pour éviter que je croise le chemin d'un de mes anciens camarades de classe, et bien, ils prennent beaucoup trop de précautions. On aurait dit qu'ils avaient peur d'être espionnés, qu'il y ai un tueur à gages qui surveillait chaque fait et geste de mes pères et moi. C'est en tout cas ce dont j'ai eu l'impression. Peut-être que je me fais des idées, je ne sais pas. Mais j'ai vraiment eu l'impression que leur comportement avait changé. Déjà qu'on a l'habitude - assez parano à vrai dire - de vivre 24h/24 avec les rideaux marrons foncés fermés... J'avais vraiment l'impression d'être dans une maison de malades.
Aujourd'hui, je veux aller acheter un cadeaux pour mon père qui fête ses 38 ans... Oui, il est jeune, et mon autre père est encore plus jeune ! Mais bon, ils ne voulait pas que je sorte de la maison, donc, un problème se pose. Et ils ont fait un truc, que jamais je n'aurait cru qu'ils feraient: ils ont fait appelle quelqu'un pour que j'aille acheter ce cadeaux en compagnie de cette personne. Et cette personne s'appelle Eleanor Calder.
Chapitre 4 !!! J'espère qu'il vous a plu ! Et oui, les boys avaient caché leur passé a Jenny !! Et elle ne sait pas qui est Eleanor ! Une nouvelle femme qui rentre dans la vie des ses parents et ses oncles, elle va pas aimer !...
Quand je vous disait qua dans le chapitre 4 il se passerait quelque chose... N'ai-je pas tenu ma promesse ?
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Chapitre 5 à 12 kiffs !!!